*Bonjour à tous , voici le Rapport de ce qui a été dit au séminaire de formation sur la digitalisation et l'évaluation hier au lycée bilingue d'essos par les inspecteurs*
Compte tenu du séminaire de formation sur le renforcement des capacités de l'enseignement par digitalisation et la manière d'évaluer selon l'APC, je propose qu'un échange soit fait ce soir à ce sujet car il y'a beaucoup de modifications et d'améliorations dans ce qu'on nous faisons actuellement.
Il s'agit du séminaire de formation du Mfoundi à Yaoundé. Merci
Je voudrais partager avec vous quelques points saillants de la formation qui a lieu aujourd'hui au Mfoundi au L.B d'Essos par les IPN/IPR
THÈME ABORDÉ : DIGITALISATION DES ENSEIGNEMENTS, APPRENTISSAGE À L'INTÉGRATION, ÉVALUATION DES COMPÉTENCES.
1er point à retenir: la digitalisation n'est pas la projection du cours *entier*. Ce n'est non plus numériser nos leçons, les mettre sur PowerPoint puis les projecter
Si vous prenez votre cours et vous le saisissez entièrement puis vous mettez sur PowerPoint alors dixit L'iPN vous n'avez pas digitalisé.
La digitalisation doit aborder une plus-value à notre cours. Un exemple si je prends le cours sur les moteurs en classe de 3eme puis je présente cela par projection aux élèves je n'ai pas digitalisé. Si par contre en plus de présenter le moteur aux apprenants, je leur montre comment tourne ou fonctionne ce moteur à l'aide d'une animation alors j'ai digitalisé.
Alors les IPN/IPR conseillent de ne pas projeter toutes la leçon. Si on le fait c'est juste une numérisation. Ils conseillent de prendre certaines parties de notre leçon et essayer d'animer cela pour mieux faire comprendre aux élèves les savoirs à implémenter. Il y'a un collègue qui nous envoie souvent son lien youtube essayer de regarder ce qu'il fait. Là c'est la digitalisation qu'il applique
Chers collègues il y'a des sites et des vidéos téléchargeables sur internet pour animer nos pratiques d'enseignement. Exemple de sites d'animation: phet, Colorado,....
2. Évaluation selon l'APC
Même jusqu'à présent, la hiérarchie déplore le fait que bon nombre de sujets ne respectent toujours pas la structure d'une épreuve APC.
Les inspecteurs sont revenus dessus avec quelques astuces.
1. Pour se résumer digitaliser n'est pas projeter son cours entier du début à la fin. *Non*
On demande de prendre des fragments de cours qu'on doit essayer d'animer pour faire comprendre la notion aux élèves. Par exemple sur la mesure du pH on doit faire des animations pour montrer aux élèves comment cela se passe. Autre exemple sur les couleurs des ions en solution, on peut aussi animer cette partie. Bref voilà ce qu'on retient de la digitalisation. Chacun peut tirer ses conclusions. Passons à la 2eme partie.
On va s'intéresser uniquement aux sujets du 2nd cycle.
L'épreuve comporte 02 parties : *les ressources (60%)* et les *compétences ( 40%)*
Partie ressources : elle est la plus facile à monter mais la partie la plus mal faite à ce jour.
Cette partie a 03 exercices :
*Exercice 1: vérification des savoirs*
Exercice 2: application
*directes* des savoirs
*Exercice 3: utilisation des Savoirs*
Exercice 1: on doit retrouver des verbes d'action tel que définir, énoncer, citer, ....
Concernant les définitions : on demande de ne demander les définitions qui se trouvent au niveau du livre programme dans la colonne des savoir-faire. Si une définition ne se trouve pas là bas, ne demandez pas ça aux élèves. Donc à chaque fois que vous voulez faire les définitions, prenez le livre programme
Exercice 2:
Ici on ne doit appliquer directement les savoirs et ceci en une étape. Pas de conversion à faire ici, pas de formule à tirer à partir d'une autre formule. Exemple la loi d'ohm. On sait que la formule directe c'est U=RI alors ne demandez pas à l'apprenant de trouver R même si on sait que mathématiquement la relation R=U/I est identique à U=RI.
Bref à l'exercice 2 rassurons nous que si l'enfant réponds à une question il doit *répondre à celle-ci en une seule étape* s'il y'a déjà plus d'une étape pour répondre à cette question alors ce n'est pas le lieu indiqué de poser cette question. À l'exercice 2 on peut aussi évaluer les savoir-faire et les savoir-être. Donc c'est la partie indiquée pour poser les questions sur les règles de sécurité au laboratoire car on déplore que les épreuves de Chimie ont rarement ces questions.
Exercice 3:
C'est la forme classique des exercices que nous connaissions depuis avec l'apo. Ici la résolution à une question doit se faire avec plus d'une étape.
NB: il est à noter que les questions doivent être t indépendantes. Donc une question ne doit pas empêcher à l'apprenant de faire la suite des autres questions. Il faut éviter de lier questions. Et si même on veut les questions, on doit trouver une passerelle de sortie car nous sommes des ingénieurs de conception.
Exemple supposons que l'enfant doit d'abord trouver la formule brute d'un composé à une question et par la suite il doit écrire les équations de réaction en se servant de cette formule. Vous convenez avec moi que s'il rate la formule il va rater automatiquement la suite. Ce qui est mauvais. On doit donc trouver une passerelle du genre, sachant que, en considérant que, la formule brute du composé soit......
Par ailleurs
Par ailleurs évitons de donner les nomenclature difficile aux élèves. C'est une initiation à la nomenclature. Comment comprendre que certains collègues demandent aux apprenants de nommer des composés contenant 02 fonctions chimiques ? Non c'est mal. Donnons des composés ayant une seule fonction chimique.
Et aussi les exercices ne doivent pas avoir plus de 5 questions. On conseille 03 à 04 questions. Si vraiment on part au delà de 05 questions c'est à revoir. Ce problème de nombre exagéré de questions se rencontre sur les sujets pondérés à 40points. 40 points voudrait dire qu'on a simplement multiplier 20pts par 2. Donc une question qui valait 0.5pt doit maintenant être 1pt. Ainsi de suite. Et pourtant certains collègues pensent qu'il faille augmenter le nombre de questions allant jusqu'à 6, 7, 8 questions dans un exercice.
*Partie 2: évaluation des compétences*
Déjà on conseille de toujours faire une activité d'intégration avant l'évaluation. Et la situation problème de l'activité d'intégration doit être celle de l'évaluation bref à peu prêt cela.
Parlant de la situation problème en elle, elle doit obéir à ces 3 questions pour réussir une bonne situation :
1. Y-a-t-il un contexte?
2. Y-a-t-il un sujet/sujets
3. Y-a-t-il un problème à résoudre et dans quel but.
Si notre situation a des réponses à ces questions alors c'est une bonne situation. Dans le cas contraire alors la situation problème est mal posée
Exemple.
M. Omgba lors du séminaire de formation entretien son auditoire en se servant du micro. Subitement, l'énergie électrique est coupée. Il n'arrive plus à se faire entendre dans la vaste salle
Alors dans cette situation :
1. Le contexte est : le séminaire
2. Le sujet est M. Omgba
3. Le problème est le délestage
Maintenant on demande bref on conseille de ne plus mettre le mot tâche. Consigne est même interdit pour les épreuves de sciences physiques. Posé directement vos questions sans mettre tâche ou consigne. Vous même les numéros du genre 1. 2....
Lors de la formulation de votre tâche, les *verbes d'action sont proscrits* car les verbes d'action ça renvoie à la partie 1
De plus votre tâche lors de la formulation doit obéir aux principes des 03 critères que nous connaissons tous. Si votre tâche n'a pas les 03 critères alors elle n'est pas une tâche. Il faut annuler cela.
On nous conseille aussi de regrouper toutes les données de notre situation problème sous forme de tableau par exemple. Donc il n'est pas bon que les données soient dissoutes ou alors noyées dans l'énoncé de la situation. Regroupe toutes vos données en un bloc. On ne guide pas le candidat pour la résolution d'une tâche.
Si à le fin de votre tâche, il n'y a pas de décision à prendre alors c'est une mauvaise tâche. *Une tâche doit avoir pour but final une décision à prendre.* S'il n'y a pas de décision c'est une mauvaise tâche
Voilà en quelques mots le condensé de ce qui nous a été fait aujourd'hui par nos IPN/IPR. s'il y'a des questions ensemble on peut en discuter dans le sens de la construction ou de l'amélioration.
Effectivement c'est la politique.
J'allais oublier une remarque et un conseil fondamental de l'IPN. Il conseille d'utiliser l'expression suivante avant de poser la question de votre tâche :
*En te servant des informations ci-dessus, de tes propres connaissances et d'un raisonnement scientifique Logique...*
Il le dit pourquoi car si vous ne dites pas cela et que l'enfant vous plaque le résultat final tu seras embarrassé de noter cette élève. Un cas s'est produit lors d'un examen (baccalauréat) où un parent a fait une requête à l'obc pour la contre correction de l'épreuve de physique de sa progéniture car ce parent avait déjà tout apprêté pour le voyage de son enfant à l'étranger et on lui exigeait 14/20 en physique au relève de notes or il a eu 13.5/20 le parent a donc profiter de la faille de la tâche mal posée pour coincer le correcteur car l'enfant s'est prononcé sur le résultat mais il n'a pas utiliser les informations de l'exercice et le raisonnement scientifique Logique. Le correcteur a mis 0 à l'enfant avec raison mais quelque part l'enfant aurait pu mériter même un 0.5pt. c'est donc de là qu'est venu à l'idée d'ajouter cette expression avant de poser votre tâche ou vos tâches.
Si ce principe est respectée lors de l'évaluation de l'APC avec le temps notre taux de réussite va grimper comme en Histoire géo ECM.
Car jusqu'à présent les maths et les sciences physiques sont les dernières matières avec un faible taux de réussite.
On s'est attardé plus aux épreuves du 2nd cycle. Néanmoins certains points sont appliqués au 1er cycle. Par exemple la suppression du mot *consigne* on ne veut plus voir ça sur les épreuves de PCT. Mais compte tenu des difficultés sur le terrain surtout en classe de 6eme et 5eme où la discipline Sciences est donnée soit par un enseignant de PCT soit par un enseignant de SVT, on conseille de s'adapter au réalité du milieu car en SVT ils aiment parler de consignes sur leur sujet. Donc si vous 02 collègues (svt et pct) donnent cours dans la même classe, ils doivent s'accorder et on doit avoir un seul sujet et non 02 sujets.
De plus on déconseille l'alternance des modules surtout en 6eme car ils sont encore trop fragiles. Il est souhaitable que l'enseignant de SVT qui donne cours sur le module 1 à dominance svt finisse d'abord tout son module avant que l'enseignant de PCT donne sa partie (ceci est observable dans les établissements à fort effectif du personnel enseignant). Mais la meilleure option est qu'un seul enseignant tienne la même classe.
La partie compétence reste valable même au premier cycle car c'est une évaluation critériée. La résolution d'une tâche doit répondre aux 03 critères. Si tel n'est pas le cas alors reformulons notre tâche. *La bonne situation problème* doit obéir au principe des 03 questions : Quel est le contexte ? L'acteur ou les acteurs ? Quel est le problème soulevé et pourquoi ce problème ?
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