La réconciliation entre la technosphère, dont nous sommes à l’origine, avec la biosphère, à laquelle nous appartenons, représente un enjeu majeur de notre époque. Même si nous sommes de puissants cerveaux, capables de grandes créations, nous restons des individus biologiques, inscrits dans un écosystème lui aussi biologique.
Cette réconciliation doit passer principalement par la mise en convergence de nos économies et de nos activités au sein du grand système du vivant duquel nous sommes dépendants. De manière concrète, cela passe par deux points de repère vitaux : le climat et la biodiversité. L’homme sait s’adapter, mais il peut apprendre de la nature en matière d’atténuation, à l’instar des océans et des arbres qui captent le carbone.
Nous devons donc rester dans un schéma, aussi bien sur le plan des compétences, des connaissances que des interactions, au centre duquel se trouvent les océans, le climat et la biodiversité : ils représentent les trois points de protection majeurs que nous devons intégrer dans chacune de nos actions.
Les freins à la réconciliation entre espèce humaine et biodiversité
Nous avons organisé nos sociétés humaines en silos, pour des considérations liées principalement au pouvoir : chaque domaine contingenté permet de faire émerger un leader propre à ce secteur. Cela freine le recours à une pluridisciplinarité qui a pour effet de diluer le pouvoir. Toutefois, la nature et le vivant sont complexes, remplis de transversalités difficiles à appréhender à travers notre mode de pensée compartimenté. Ainsi, nous ne serons pas en position de tirer les enseignements dispensés par la nature tant que nous continuerons de séparer les savoirs et les domaines entre eux.
Un autre schéma mental nuit à la réconciliation entre humains et nature : la grandeur. Les économies se mesurent en milliards de dollars, la compétition dirige les lois du marché. Il est nécessaire aujourd’hui de réduire l’échelle, d’arrêter la compétition. En lieu et place de gigantesques projets, nous devrions privilégier une profusion de microsolutions, à l’image de la nature. Celles-ci sont plus agiles, que ce soit en termes de financement ou de résilience, notamment face aux évolutions climatiques. Notre ère requiert de l’agilité, qui ne peut se déployer que grâce à des petites solutions bien connectées, à l’image des cellules de notre corps, elles-mêmes agiles et résilientes.
S’inspirer du vivant : l’exemple de la biodiversité
Le biomimétisme : réconcilier l’homme et la biodiversité
Nous utilisons la nature comme matériel, alors qu’elle représente aussi une immense source d’informations dont nous pouvons nous inspirer, des modèles que nous pouvons répliquer, notamment en matière de transition et d’adaptation.
Le biomimétisme : réconcilier l’homme et la biodiversité
Nous utilisons la nature comme matériel, alors qu’elle représente aussi une immense source d’informations dont nous pouvons nous inspirer, des modèles que nous pouvons répliquer, notamment en matière de transition et d’adaptation.
La science peut également s’inspirer de systèmes naturels. Par exemple, la termitière connaît de fortes températures en journée, et des températures plus basses durant la nuit. Elle doit maintenir une température modérée pour garder la nourriture intacte, ce qu’elle fait grâce à une circulation entre air chaud et air froid en fonction du moment de la journée en ayant recours à des cheminées. Ce modèle d’air conditionné par ventilation naturelle a inspiré l’architecte Mick Pearce pour construire l’Eastgate Building à Harare, la capitale du Zimbabwe. Ce bâtiment reste frais toute la journée sans recours à l’air climatisé, malgré une température extérieure avoisinant 35 degrés.
Le biomimétisme : réconcilier l’homme et la biodiversité
Nous utilisons la nature comme matériel, alors qu’elle représente aussi une immense source d’informations dont nous pouvons nous inspirer, des modèles que nous pouvons répliquer, notamment en matière de transition et d’adaptation.
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Nous utilisons la nature comme matériel, alors qu’elle représente aussi une immense source d’informations dont nous pouvons nous inspirer, des modèles que nous pouvons répliquer, notamment en matière de transition et d’adaptation.
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